Nicole : La prostitution est une usine que nous pouvons gérer nous-même puisque les machines c’est nous !

Lino : Aldo, est-ce que je t’ai déjà traité en patron ?

Aldo : Non, patron

Simon : Vous êtes démodés, je vais vous dire pourquoi. Parce que vous vous acharnez à chercher le fric dans les banques, mais c’est plus là qu’il est le fric.

Simon : Moi, en ce moment, je sais plus où donner de la tête. Je fais du tir au pigeon sur des PDG. C’est d’ailleurs assez marrant, parce que je tire sur des types de droite, je suis payé par l’extrême droite et c’est pour mouiller l’extrême gauche.

Simon : Aujourd’hui, le gagnant, c’est pas l’homme fort, intelligent, mais le petit, le petit combinard, celui qui sait manier le chantage comme une Winchester. Et surtout la confusion dans la clarté.

Jacques : Le chemin le plus court pour aller de la barbarie à la décadence passe par le civilisation.

Jacques : De Marx, nous avons surtout retenu la notion de capital…

Simon : Enfin, vous savez pas rester sans rien faire. Vous savez pas rien faire. Mais vous remettez en question la société des loisirs.

Jacques : La prochaine guerre, ça va être comme ça, tu vois. Tout va péter, puis on saura jamais qui a gagné.

Simon : Si la Commune de Paris a échoué, en 1871, c’est parce que les communards n’ont pas osé s’attaquer à la Banque de France. Là-dessus, tous les historiens sont formels.

La militante : Staline, né en 1870, mort en 1953. Il a dirigé la république des Soviets après la mort de Lénine en 1924. Et au prix de millions de morts. Imaginez un type qui n’a pas son permis et qui conduit une Ferrari à 300 à l’heure. Il écrase forcément dix personnes par jour. Staline, c’est pareil, c’est un chauffard de la révolution.

Le militant : Pour Trotsky, le prophète armé, la révolution est permanente. Staline l’a bien compris, il l’a même trop bien compris : il est allé le faire tuer au Mexique !

L’aventure c’est l’aventure est un film français de Claude Lelouch réalisé en 1972.