Mais il connaît pas Raoul, ce mec ! il va avoir un réveil pénible. J’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c’est fini, je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes ! À ma pogne, je veux le voir ! Et je vous promets qu’il demandera pardon, et au garde-à-vous !

Alors, il dort le gros con ? Ben il dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban… Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère… au terminus des prétentieux…

Non mais t’as déjà vu ça ? En pleine paix ! Il chante et puis crac, un bourre-pif ! Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance, et une sévère… Je vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile !

(après avoir gouté le breuvage) Faut r’connaître… c’est du brutal !

Raoul (Bernard Blier)

J’ai connu une Polonaise qu’en prenait au p’tit déjeuner. Faut quand même admettre : c’est plutôt une boisson d’homme…

J’ai une santé de fer. Voilà quinze ans que je vis à la campagne : que je me couche avec le soleil, et que je me lève avec les poules.

Les cons, ça ose tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît.

Fernand (Lino Ventura)

Écoute : on te connaît pas. Mais laisse-nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones (nervous breakdowns) comme on dit de nos jours.

Vous avez beau dire, y a pas seulement que d’la pomme… y’a autre chose… ça serait pas des fois de la betterave ? Hein ?

Maître Folace (Francis Blanche)

Seulement, le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu’est ce qu’on fait ? on se risque sur le bizarre ?… Ça va rajeunir personne. (Il sort la bouteille)

50 kilos de patates, un sac de sciure de bois, il te sortait 25 litres de 3 étoiles à l’alambic ; un vrai magicien le Jo. Et c’est pour ça que je me permets d’intimer l’ordre à certains salisseurs de mémoire, qu’ils feraient mieux de fermer leur claque-merde !

On a dû arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles. Alors, ça faisait des histoires !

Les Tontons Flingueurs (un film français de Georges Lautner sorti en 1963, adaptation du roman d’Albert Simonin Grisbi or not grisbi. Les dialogues savoureux ont été écrits par Michel Audiard)

Paul Volfoni (Jean Lefebvre)