La fin du voyage en solitaire a remis les éléments en place. 😎 Me retrouver en solo sur un parcours de + de 1000 milles a été génial.
Tout en prenant la pleine mesure des risques inhérents à ce genre d’exercice. j’ai les pieds sur terre, 60 ans, je suis un plaisancier lambda qui a passé 40 ans derrière un bureau, mais je suis très content d’avoir réalisé un rêve… 🤗 Il y a bien eu des pointes d’angoisses, essentiellement pendant mon sommeil d’ailleurs! mon subconscient devait jouer à se faire peur, peut être.
Mais surtout, il y a eu la magie de se retrouver en tête à tête avec soi même pendant 10 jours, en parallèle de la navigation c’est cet aspect qui m’a particulièrement intéressé. En ce qui concerne la communication, j’avais mis toutes les chances de mon coté avec un abonnement Iridium Data illimité, associé à la boite noire iridium Go qui fonctionne en wifi avec une appli sur mon SmartPhone et qui permet beaucoup, très facilement:
– Accéder au infos météo régulièrement (téléchargement des Gribs à travers l’appli SailGrib)
– Rassurer ses proches avec des SMS, ou des Mails
– Mettre à jour le Blog par Mail.
– Bénéficier de l’option tracking qui affiche la route du bateau sur le blog
L’abonnement évoqué s’est avéré parfait en terme de fonctionnement, même si à certains moments de la journée il y avait des latences. Il fallait parfois relancer 5 à 7 fois le process de réception pour recevoir les mails en totalité.
Dana s’est avéré être un bon bateau pour ce type de projet, il est polyvalent, c’est à dire qu’il va vite (pas très vite) à toutes les allures et surtout je le connais bien.
Je n’ai pas mis le spi en solo pour des questions de sécurité, alors que je le pratique régulièrement en navigation côtière, car je ne suis pas capable d’escalader le gréement au large pour aller régler un gros problème en tête de mat. Partant du principe que les gros problèmes en tête de mat arrivent souvent avec un couf du spi, j’ai donc décidé de ne pas spier en solo. Evidemment ce choix drastique a eu un impact sur la vitesse et donc le temps passé sur l’eau. Mais l’esprit de compétition ne faisait pas partie de l’aventure l’objectif était de naviguer en sécurité et si possible confortablement…
Sur la dernière étape, il ne m’a pas échappé que nous sommes sortis de Viveiro 1 heure après un Delher 38, Dana est arrivée à Arzal le 24 à 2h du mat et notre concurrent du chantier Allemand est entré dans un port voisin à 15h48 soit une douzaine d’heures après nous (réf VesselFinder). A moins qu’il se soit arrêté prendre du Pain à Port Joinville, comme disait un philosophe de mes connaissances encore une victoire de canard. 😆 Ca c’est quand l’esprit de la régate me rattrape…
Ce qui restera de tout cela, ce sont les rencontres, les équipages arrivant des Caraïbes qui nous ont fait rêver, les Portugais avec qui nous avons échangés, les plaisanciers bretons de “Bout Au Vent” avec qui nous avons bien sympathisés.
Je l’ai dit à différentes reprises, j’ai adoré les Açores, et j’espère retourner un jour dans cet archipel qui constitue un petit paradis de vie et un terrain de jeu exceptionnel pour nos voiliers de plaisance.
Fin de l’aventure “petit triangle Atlantique 2018”
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