0002 – Convoyage Lisbonne la turballe

Il n’est pas si facile de décrire la vie au grand large. Que de l’eau, que de l’eau, nous vivons dans un espace réduit, avec un rythme différent de celui qu’on a à terre, nous dormons par petites tranches et la vie n’est plus ponctuée de la même façon.
C’est un temps, qui s’écoule de façon différente.

Mardi 12 juin – Fin de la dép, Nord Ouest avec du soleil, 2 rencontres…
Eole s’est assagi et l’air est est plus sec. Dès le milieu de journée de Lundi le vent est remonté au Nord Ouest avec son chapelet de grains. Mais mardi le soleil se lève sur un temps un peu plus stable.

Les quarts sont maintenant rodés, nous ne dormons pas forcément beaucoup mais nous dormons et nous sommes surpris qu’en dormant si peu nous soyons quand même relativement forme.

Nous sommes au milieu de nul part, au milieu du Biscay, Mardi matin à l’aube JJ et Patrick ont croisé un Cargo, probablement du transport de voiture qui vient de St Nazaire.

Ceci étant nous sommes au milieu du Golf à + de 150 milles de la côte la plus proche, mais cela doit nous faire plaisir de penser qu’il vient de St Nazaire.

Voile blanche à l’horizon, vers 11h nous croisons un voilier, à priori un sigma 41 qui vient du nord (à prononcer nôôôrd), il bat pavillon de sa majesté.

Nous avons rapproché un peu notre route de la sienne afin de lui faire une petit coucou, et bien je vous autorise à le répéter, les Anglais ont eu peur, loin de toute civilisation, ce couple britannique a eu peur de Dana !

Le retour d’un état de la mer plus sympa associé à cette rencontre imprévue et fugitive a creusé les estomacs : grand repas à bord de Dana… festin de roi je dirai même, au menu conserves La Belle Iloise, Thon à l’Huile et Maquereau à la Moutarde accompagnées de ships à l’ancienne, c’était très bon et tout le monde en a repris.

La fin de l’après midi est consacré à l’essai du Spi. Le soleil est revenu et nous envoyons la bulle pendant 2 heures environ par 10 à 15 nœuds de vent, nous découvrons les sensations à la barre à chacun notre tour.

Nous sommes en train d’aborder le plateau continental et on ne parle que de Moby Dick à bord, il semblerait que cette zone de remontée de fond soit propice à ce type de rencontre.

Nous sommes intéressés par la vue d’un cétacé à condition que chacun garde ses distances, les histoires chocs avec les bestiaux nous inquiètent un peu quand même.
Bon et bien soit dit en passant nous n’en avons pas vu la queue d’une.

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